Endométriose et fertilité

On admet généralement que 20 à 50 % des patientes qui consultent pour une infertilité ont une endométriose et que 30 à 40 % des patientes qui ont une endométriose ont aussi un problème d’infertilité. Ces chiffres restent imprécis en raison de la grande variabilité des populations étudiées et des nombreuses manières dont le diagnostic d’endométriose peut être posé.

Chez les patientes atteintes d’endométriose profonde, avec ou sans atteinte colorectale, le taux de grossesses spontanées est de l’ordre de 10 %1,2,3. Un traitement doit donc être envisagé chez ces patientes lorsqu’elles désirent une grossesse 4.

Taux de grossesse obtenus après chirurgie5

  • Grossesses spontanées et après AMP* :
  • après chirurgie des lésions profondes d’endométriose sans atteinte colorectale : de 40 à 85 % ;
  • après chirurgie des lésions d’endométriose colorectale spécifiquement : de 47 à 59 % selon les études.
  • Grossesses uniquement spontanées :
  • après chirurgie des lésions d’endométriose colorectale : entre 27 et 41 % selon les publications et selon la durée du suivi.

Préservation de la fertilité

L’endométriose est une indication potentielle pour la préservation de la fertilité.

Les données cliniques suggèrent que les femmes en âge de procréer atteintes d’endométriose pourraient bénéficier de la préservation de la fertilité avant le traitement, car cette prise en charge, ainsi que l’endométriose elle-même, peuvent nuire à la réserve ovarienne et donc entraîner un risque accru d’insuffisance ovarienne prématurée et l’infertilité.

La préservation de la fertilité devrait être proposée avant 35 ans pour augmenter la probabilité de succès.

Quelle prise en charge peut être proposée chez les femmes atteintes d’endométriose désireuses d’être enceinte ?

Si le désir de grossesse n’est pas immédiat, un traitement médical peut être prescrit d’abord, sans chirurgie, jusqu’à ce que la patiente souhaite devenir enceinte.

Si la patiente souhaite être enceinte et ne réussit pas spontanément, se pose alors la question : chirurgie ou AMP comme première option, car les deux aboutissent à des résultats satisfaisants en matière de fertilité.