Endométriose et parcours PMA

Les études sur la fertilité spontanée des patientes infertiles atteintes d’endométriose profonde retrouvent des taux de grossesses spontanées de l’ordre de 10 %. Un traitement doit donc être envisagé chez ces patientes lorsqu’elles désirent une grossesse (8).

Lorsqu’une femme consulte pour infertilité et qu’un lien est établi avec l’endométriose, 2 options pourront être proposées :
• Recourir d’entrée au parcours de la PMA (procréation médicalement assistée),
• Réaliser une chirurgie permettant de retirer les lésions, afin de favoriser une grossesse naturelle. En cas d’échec, le recours à la PMA sera proposé.

Depuis quelques années, la tendance est, avant tout geste chirurgical, de proposer le recours à la PMA afin de maximiser les chances de concevoir un enfant pour les couples qui le souhaitent (9).

Discussion de la balance bénéfices / risques de la chirurgie versus PMA en réunion multidisciplinaire (10).

Environ un tiers des femmes qui souffrent d’endométriose ont eu recours à la PMA pour concevoir un enfant. 52 % des femmes endométriosiques qui ont eu recours à la PMA ont réussi à être enceintes (10).

L’assistance médicale à la procréation (AMP) ou procréation médicalement assistée (PMA) implique la manipulation d’un ovule et/ou d’un sper-matozoïde afin de favoriser la survenue d’une grossesse. Cette approche offre une solution aux difficultés de conception, sans toutefois prendre en charge directement la cause sous-jacente de l’infertilité (11).

L'insémination artificielle

Elle implique la collecte et la préparation du sperme du conjoint ou d’un donneur, puis son injection directe dans l’utérus de la femme de manière synchronisée avec l’ovulation. Cette pratique représente 37 % des tentatives de PMA. Il est important de s’assurer que les trompes de Fallope ne soient pas atteintes pour le bon succès de cette technique (11).

La Fécondation in Vitro (FIV)

La FIV est une technique médicale qui vise à réaliser la rencontre entre un ovule et un spermatozoïde en dehors du corps de la femme. Elle est utilisée dans environ 63 % des cas de PMA (11).

Le processus débute par la stimulation des follicules ovariens au moyen d’un traitement hormonal, avec des doses supérieures à celles utilisées lors d’une insémination. Une fois que les follicules sont parvenus à maturité, ils sont prélevés et transférés au laboratoire.

Simultanément, le sperme est recueilli et préparé. Il est possible d’utiliser des spermatozoïdes ou des ovocytes qui ont préalablement été cryoconservés (11).

La fécondation a lieu in vitro, c’est-à-dire à l’extérieur du corps de la femme. Les spermatozoïdes sont introduits en contact avec les ovocytes dans une boîte de culture. Les ovocytes fécondés se développent alors pour former des zygotes (œufs fécondés), puis des embryons.

Deux, trois ou cinq jours après la fécondation, les embryons obtenus sont transférés dans l’utérus de la femme à l’aide d’un cathéter sous le contrôle d’une échographie (11).