Diagnostic

L’endométriose est difficile à diagnostiquer.

  • L’interrogatoire des femmes en âge de procréer concernant la présence des règles douloureuses depuis l’adolescence, des règles abondantes, des troubles digestifs (diarrhée et/ou constipation), des douleurs lors des rapports sexuels ainsi qu’une infertilité même sans symptômes évoqués auparavant doivent alerter les médecins.

Les antécédents familiaux d’endométriose sont à rechercher.

  • L’examen gynécologique doit être réalisé d’une façon précise : à la recherche d’anomalies telles que lésions bleuâtres visibles dans le vagin, des nodules sensibles palpables ou zone épaissie, masses au niveau des ovaires, un utérus rétracté fixe, et / ou des douleurs pelviennes lors de l’examen.
  • Cependant, un examen physique normal n’exclut pas l’endométriose et un examen physique pendant la menstruation peut améliorer la détection

Ainsi l’interrogatoire et l’examen gynécologique sont essentiels.

L’hétérogénéité de la maladie, avec les 3 types d’endométriose, et la possibilité d’une maladie sans symptômes peuvent compliquer le diagnostic. Le retard à la fertilité, sans signes douloureux ainsi que les échecs de FIV peuvent être le seul signe d’une endométriose.

Examens complémentaires : une échographie vaginale réalisée par des experts en endométriose ainsi qu’une IRM complémentaire seraient indiquées.

Un bilan échographique rénal est nécessaire afin d’éliminer des anomalies rénales qui parfois peuvent compromettre le rein dans certains cas d’endométriose (hydro-nephrose).

Les lésions intestinales peuvent être détectées avec des techniques radiologiques supplémentaires telles que l’échographie transrectale.

L’apparition des tests salivaires pourrait participer à une amélioration du diagnostic précoce de l’endométriose dans des cas d’incertitudes au diagnostic.

LE RETARD AU DIAGNOSTIC

L’enquête EndoVie réalisée chez 1557 femmes atteintes d’endométriose a mis en évidence récemment que le délai pour établir le diagnostic en France était de 7 ans à partir des premiers symptômes ressentis de la maladie.

Ce délai est encore plus long (jusqu’à 10 ans) en cas d’endométriose profonde ou d’un nombre important de symptômes différents.

D’après cette enquête EndoVie, la maladie avait débuté à un âge moyen de 23,8 ± 10,2 ans et une moyenne de 4,6 symptômes différents avait été ressentis.

À l’apparition de ces symptômes, les femmes ont attendu en moyenne 1 an avant d’aller consulter un professionnel de santé, le plus souvent un gynécologue.